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Comment : Stopper le développement des fissures en façade des maisons suite aux sècheresses (2003...) ou aux changements d'humidité

Quand les fissures grandissent[]

Démarches[]

  1. Faire une déclaration à l'assurance habitation.
  2. Prendre des photos et les envoyer à l'assureur. En reprendre périodiquement pour voir l'avancement.
  3. Posez des témoins de plâtre de 2 cm de large à cheval sur les fissures. Ils permettront de mesurer la progression sur 6 mois à 1 an.
  4. Contactez les voisins pour recenser tous ceux qui ont des fissures. Un certain nombre est nécessaire pour que la commune soit classée en catastrophe naturelle par décret, ce qui permettra une prise en charge par l'assurance catastrophe naturelle à laquelle tout le monde cotise.
  5. Faire une copie des rapports d'expertises des maisons voisines.
  6. Faire une déclaration à la mairie.
  7. En fonction du nombre de sinistrés la mairie doit faire une déclaration.


Si la commune fait l'objet d'un décret de catastrophe naturelle, l'assurance doit déléguer un expert qualifié. Sinon, les dégâts ne sont pas forcément assurés !? Etudier son contrat d'assurance.

Si le dossier n'aboutit pas auprès de l'assurance, porter plainte au judiciaire et demander la désignation d'un expert. Se faire aider par ses assurance Recours juridique inclues dans beaucoup de contrats d'assurance.

Expertise[]

Faire venir et payer un expert qui sera à votre écoute avant la visite de l'expert de l'assurance. En effet, il est plus difficile de faire modifier un rapport d'expertise.

Fournir à l'expert de l'assurance le rapport de notre expert et des voisins si leurs conclusions sont positives.

L'expert effectue un sondage à plusieurs mètres de profondeur (12m, 30m ?) et définit les réparation du gros oeuvre et de tous les revêtements intérieurs et extérieurs.


La liste des experts peut se trouver au sein du syndicat professionnel des experts : http://www.fedexperts.org

Vous pouvez aussi faire appel a la compagnie des experts de justice de votre département et choisir un expert près de la Cour d'Appel.

Techniques[]

Les conseils d'expert pourraient être :

  • Mettre des plots (si le sol dur est à moins de 2m des fondations).
  • Plusieurs dizaines de micro-pieux forés ou verrinés (jusqu'à 30m de profondeur, peuvent porter plusieurs centaines de tonnes par point d'appui ; en théorie certains permettent de reprendre de rétablir la structure à son point d'origine pour fermer définitivement les fissures !).
  • Injection lorsque le poids est faible et la surface importante (dalle, plancher, cabanon). Solution économique.
  • Mise en place de géomembrane pour limiter les variations hydriques du sols en présence (notamment en cas d'argiles actives).

Cependant, chacune de ces solutions a un usage bien spécifique et une solution utilisée pour un ouvrage peut en être une très mauvaise pour un autre!! (ex : plots béton dans sols argileux...). Faire procéder à une étude de reprise de l'ouvrage par un bureau d'étude spécialisé.

Plusieurs procédés existent en fonction du problème (voir "LA REPARATION DES DOMMAGES" page 42 de http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_5_CATNAT_Risques_secheresse.pdf). Faire intervenir plusieurs spécialistes afin de trouver le meilleur rapport qualité/prix, car... les travaux vont de 40.000€ à plus de 150.000€, soit 50% à 80% du prix de la maison !!!

Le résultat n'est pas assuré à 100% : voir paragraphe "LES ASSUREURS" page 48 de http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_5_CATNAT_Risques_secheresse.pdf.

Il faut procéder au renforcement de l’ensemble de la structure du bâtiment car une reprise partielle d’un angle ou d’un mur n'est pas préconisée par les professionnels du bâtiment et est refusée par les assureurs (jurisprudence à ce propos). FAUX ! Une reprise partielle est dans de nombreux cas préconisée (notamment avec une désolidarisation d'une partie de l'ouvrage).

Voir :

Prévention des fissures[]

Lire les chapitres des pages 40 et 60 de http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_5_CATNAT_Risques_secheresse.pdf. Extrait :

  • "le respect d'une distance supérieure à leur hauteur à maturité pour toute nouvelle plantation d'arbre ou d'arbuste, sauf mise en place d'écran anti-racines d'une profondeur minimale de 2 m"
  • "l'évacuation des eaux de surface des abords immédiats de la construction par système de collecte de type caniveau et mise en place d'un revêtement étanche (terrasse) ou d'un écran imperméable sous terre végétale (géomembrane) d'une largeur minimale de 1,50 m sur toute la périphérie de la construction"
  • et page 29-30 : assèchement des sols dûs aux arbres "(jusqu'à 30 mètres pour un chêne, 40 mètres pour un saule radialement et 4 à 5 mètres en profondeur) .../... Cette diminution de la teneur en eau produit une variation de volume donc des tassements", attirés par "les regards et réseaux d'assainissement fuyards mais aussi les zones plus humides créées sous les constructions par suite d'une limitation de l'évapotranspiration .../... l'influence des arbres peut se faire sentir jusqu'à des profondeurs de 4 à 5 mètres. On considère généralement que les racines peuvent s'étendre jusqu'à 1 à 1,5 fois la hauteur de l'arbre. Pour la végétation française, les arbres qui apparaissent les plus dangereux sont les chênes, les peupliers, les saules et les cèdres."


Vérifier les réseaux car les désordres provoqués par une fuite de canalisation, peuvent ne se manifester qu'après un très long temps :

  • Eau potable : fuites invisibles ?
  • Eaux usées sanitaires et salle de bain : fuites ?
  • Eaux de pluie des toits : fuite ? Cette infiltration vers les assises des fondations provoque un affouillement sous les semelles de fondation donc un tassement différentiel et des fissures.
  • Eaux de pluie des terrasses : vont vers la maison ?


http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_5_CATNAT_Risques_secheresse.pdfpage 33 : "les phénomènes de tassement classique finissaient toujours par se stabiliser, au bout d'un temps plus ou moins long, il n'en était pas de même dans le cas des modifications de volume dues à des variations saisonnières d'humidité ; les mouvements alternatifs de soulèvement et de tassement qu'elles produisent, et les fissures qu'elles entraînent, ne se stabilisent jamais. Lorsqu'une structure a commencé à perdre sa rigidité, par suite de fissures résultant de variations saisonnières, les désordres peuvent s'accroître plus rapidement que dans les premiers temps.


Autres guides et "comment faire"[]

Livre blanc à télécharger gratuitement sur les fissures dans les habitations

Le blog de Conseil Construction

Liens externes[]

Faire des recherches sur "responsabilité décennale" et "jurisprudence sur une obligation de résultat dont l'effet est trentenaire".

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